Pourquoi peindre en plein air? Pour apprendre en observant, c’est simple, mais pas si simple que ça.
Dans mon cas, il s’agit plutôt de dessins et d’esquisses couleurs que de peintures à proprement parler. C’est la première étape de mon travail, la deuxième se fait dans l’atelier, à partir de ces esquisses, nourrie de cette expérience.
Dehors, dans la nature, il se passe des choses. La lumière de 11 heures n’est plus la même à midi. Le vent transforme les nuages, un oiseau chante puis s’arrête, il fait chaud, il fait froid, tiens, il pleut, le lac devient gris et les vagues font un bruit de clapotis.
Moi, j’essaie de capter un petit quelque chose: les diagonales du mouvement de l’eau, les nuages qui s’y réfléchissent, les couleurs sous mes yeux et celles au loin. Dans cette myriade de détails, je dois choisir; et chaque essai est une leçon unique.
Ce qui fait que cet exercice, bien que classique et apparemment désuet, me plait énormément. J’aime être dehors, c’est certain, mais j’aime aussi ce dialogue entre ce qui se passe, ce que j’arrive à en faire et ce qui vient en faisant. C’est plutôt simple, non?