Je fais des exercices techniques. C’est très simple, et une bonne façon de relancer l’inspiration quand on ne sait pas trop par où commencer. J’ai une idée de ce que je veux développer, mais j’ai l’impression de tâtonner en ce moment, et réchauffer mes habiletés techniques est une bonne façon de me donner un élan.
C’est aussi une façon de réfléchir sans en avoir l’air. En jouant librement avec les matériaux, les idées viennent souvent plus aisément et avec le bénéfice d’exercer ma main, ce qui me permettra d’avoir la tête plus libre en travaillant ensuite.
Comme je n’ai pas utilisé l’acrylique sur toile depuis un moment, je tiens à me familiariser à nouveau avec ce matériau qui a beaucoup évolué ces dernières années. C’est un peu comme si je passais du piano au violon: je reviens en quelque sorte à la base et je dois faire des gammes, histoire de me délier les doigts.
Sur des morceaux de toile libre, je fais des essais de touche, avec pinceau ou autre nouvel instrument sur le marché, des essais de couleurs, d’opacités et de transparences, de fluidité et d’épaisseurs. Ce faisant, je développe une autre manière de peindre qui va devenir petit à petit plus naturelle.
Parallèlement, je réfléchis à mes compositions par le dessin. Le format miniature est une habitude que j’ai développée quand j’étais illustratrice et qui me permet de visualiser rapidement mes idées.
Voilà où j’en suis, progressant lentement dans un univers complexe.