Comme je m’inspire beaucoup de la nature, celle que j’ai sous les yeux au quotidien, il y a des moments dans l’année qui sont particulièrement stimulants, voire exaltants. Notre beau mois d’octobre en est un.
En quelques courtes semaines, de fin septembre à début novembre, ici au Québec, les couleurs des végétaux changent progressivement à chaque jour, déployant un éventail de couleurs tantôt éblouissantes, tantôt richement nuancées. Tout comme les écureuils qui se hâtent d’accumuler des provisions avant l’hiver, je me dépêche d’engranger autant d’études que possible de ces nombreuses harmonies.
Ce qui m’amène à travailler de façon beaucoup plus rapide; cela donne un effet plus relâché, moins fouillé. Bien que je voie ce qui pourrait être approfondi dans la gouache ci-haut, j’aime l’effet indéfini et énergique qui s’en dégage.
Dans mon désir d’exprimer ce que je perçois d’intangible dans la nature, cette qualité sera intéressante à explorer dans mes prochains essais. Avec ces grandes gouaches réalisées prestement, je définis peu à peu où je m’en vais, une étape à la fois.