Octobre est un mois d’intenses études de couleur. Je n’arrive jamais à saisir tout ce que je vois – il y a une telle abondance – mais chaque année apporte sa récolte.
Dans la nature comme dans la vie, nous savons que tout est en perpétuel changement, mais ce n’est pas toujours observable au quotidien. Le jaune vert un peu acide du feuillage printanier se transforme au cours de l’été en différentes nuances de vert: cela se fait de façon si graduelle que nous le remarquons à peine.
C’est une toute autre histoire en octobre, où chaque jour est un festival de couleurs éphémères, en évidente métamorphose.
Comme je travaille dans un assez grand format pour des esquisses, j’ai du procéder rapidement, passant de l’une à l’autre le temps de capter un effet fugace. Et maintenant, pendant que tout est encore frais dans ma mémoire, j’y reviens. Ce faisant, j’avance vers une autre étape de ma peinture, mais cela non plus, ce n’est pas encore perceptible.