En terminant ma série d’aquarelles, j’ai mentionné que je voulais poursuivre mon travail sur l’espace et la couleur, mais à plus grande échelle. À plus grand échelle signifie en plus grand format, mais ça peut aussi vouloir dire peindre plus largement, ou plus simplement. Comme mon travail se développe de façon assez intuitive, c’est en faisant que je vais trouver.
J’ai commencé avec quelques gouaches sur papier dont celle-ci, qui est le format maximum de mes aquarelles, soit 55 x 75 cm. J’y vais progressivement, parce que mes compositions sont assez complexes, et que je passe d’une technique à l’autre. Je reprends la gouache dont l’effet est proche de l’acrylique que j’utiliserai sur toile, en format 76 x 91 cm ou 91 x 121 cm, par exemple. Rien de monumental, mais suffisant pour changer mes récentes habitudes visuelles et manuelles.
Le rythme aussi se modifie; je suis plus lente pendant que j’explore d’autres façons de faire. Je n’ai pas la même dextérité et c’est parfait, le temps, les difficultés me font faire une réflexion sur mes intentions dans ce désir d’expansion et d’approfondissement. Ce questionnement fondamental est toujours présent, mais dans une période de transition, il reprend toute sa pertinence.
Je profite des derniers jours d’été
pour travailler dehors et affiner ma perception des couleurs et de l’espace.